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23 février 2006

Limites de l'accélération

On a vu grâce aux deux paragraphes précédents quelles sont les deux limites physiques de l'accélération de la moto : la perte d'adhérence et le wheeling.
Si la moto patine avant de cabrer, elle est stable mais ne permet pas d'exploiter les performances du moteur. On dit qu'elle n'a pas une bonne motricité.
Si la moto cabre avant de patiner alors la motricité est bonne mais l'instabilité du véhicule ne permet pas non plus d'exploiter tout le potentiel moteur.
Ces deux limites étant incontournables, il faut chercher à ce qu'elles soient le plus proche possible l'une de l'autre.
Plusieurs méthodes :
- le pilote adapte sa position en roulant par un déplacement avant/arrière,
- au stand, on joue sur divers réglages (si possible) :
choix de pneumatiques, hauteur de selle, longueur de bras oscillant, réglages de suspensions (hauteur, assiette, compression, détente...), quantité d'essence embarquée, position du moteur dans le cadre...etc.
Et tout ceci se complique si on pense maintenant à la phase de freinage !
Actuellement, les Motos GP semblent favoriser l'accélération pour passer le maximum de la puissance en sacrifiant les performances au freinage. La moto est plutôt chargée sur l'avant avec un centre de gravité assez haut. On constate, à l'entrée des virages, que la roue arrière décolle assez facilement (tout est relatif, il faut être pilote !). Le délestage de l'arrière favorise alors les techniques de virage "en glisse".
Malgré tout, la puissance est fortement limitée sur les premiers rapports (via l'injection) car le patinage (et le risque de chute) serait systématique sans cet artifice.
La moto ne bénéficie pas, hélas, de l'appui aérodynamique d'ailerons.
Les effets aérodynamiques ne sont absolument pas négligeables en moto (surtout au delà de 150 km/h) mais sans commune mesure avec ceux des Formules 1.

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