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14 juillet 2019

Fourches à parallélogramme et assimilées (2/3)

Regardons maintenant ce qui se passe avec une moto équipée d'une fourche à quadrilatère quelconque.






La figure MNLK n'est pas un parallélogramme car, si les côtés [MK] et [NL] peuvent sembler parallèles, ils ne sont pas de même longueur. Les côtés [MN] et [KL] sont visiblement ni parallèles, ni de même longueur.



Mouvement de la fourche 2 par rapport au châssis 1 :

Vous remarquerez qu'il ne s'agit plus d'une translation ! (Circulaire ou pas !!)
La fourche porte-roue pivote par rapport au châssis. Nous avons une combinaison de rotation et de translation...il s'agit d'un mouvement plan (ou mouvement plan sur plan).
Focalisez-vous sur la trajectoire de l'axe de roue.
Vous constatez que celle-ci est très proche d'un segment de droite (la variation de déport est très faible), comme avec une fourche télescopique à déport constant. On peut donc envisager un comportement comparable à celle-ci.

Mouvement du châssis 1 par rapport au sol 0 :



Tracé des trajectoires par rapport au châssis :

Fourches à parallélogramme et assimilées (1/3)

Dans cet article et les 2 suivants je vous propose de nous intéresser aux "Girder forks", aux fourches dites "à parallélogramme",  ou assimilées...ce qui sous-entend que le terme est parfois utilisé de manière inappropriée. Il s'agit en effet parfois d'un "quadrilatère quelconque" et non d'un véritable parallélogramme. Les conséquences sont très importantes sur la cinématique de la fourche et le comportement de la moto.

Toutes ces fourches reposent sur le même schéma cinématique. La roue avant est liée en pivot avec une fourche porte-roue rigide, généralement symétrique. Cette fourche porte-roue supporte également le ou les étriers de freins (non représentés dans cette étude). Le déplacement de ce porte-roue par rapport au châssis (mouvement de suspension avant) est obtenu grâce à deux leviers articulés que nous appellerons "triangles de suspension" par analogie avec les systèmes automobiles à triangles superposés. En partie basse, juste au dessus de la roue nous trouvons le triangle inférieur. Un peu plus haut, sous le guidon, nous avons le triangle supérieur. Les triangles sont tous les deux articulés sur le groupe cinématique guidon, lui-même en liaison pivot avec le châssis au niveau de la colonne de direction (de la même manière qu'une fourche télescopique habituelle). Pour contrôler et absorber ce mouvement de suspension on insère un amortisseur entre un des triangles et le le groupe guidon. Pour des raisons d'encombrement ces généralement le triangle inférieur qui est relié à cet amortisseur. Sur les motos très anciennes, il n'existait pas encore de combiné amortisseur comme aujourd'hui. On utilisait des éléments à friction et des ressorts (à lames, à spirale ou hélicoïdaux).

Définissons quelques paramètres géométriques de départ pour notre moto d'étude :
- empattement 1600 mm (OK c'est long !)
- roue avant de diamètre 600 mm
- roue arrière de diamètre 630 mm
- angle de chasse de 28°
- chasse au sol (trainée) de 130 mm au départ

On souhaite un débattement avant de 120 mm et le rapport d'enfoncement entre la roue et l'amortisseur soit quasi constant à une valeur de 2. Au départ l'amortisseur fera 300 mm de long. A mi-course, pour 60 mm de déplacement de l'axe de roue avant, l'amortisseur sera comprimé de 30 mm (donc longueur = 270 mm) et en fin de course, pour 120 mm à l'axe de roue nous aurons un amortisseur comprimé de 60 mm (l = 240 mm).
Ces choix seront conservés pour toute l'étude.

Commençons par une moto équipée d'un "vrai" parallélogramme.
Un rappel mathématique s'impose.
Observons la vue latérale de la moto et le détail des éléments articulés :

Vue latérale droite et repérage des groupes cinématiques


La figure MNLK est un parallélogramme car les côtés [MN] et [KL] sont parallèles et de même longueur.
(En conséquence, les côtés [MK] et [NL] sont également parallèles et de même longueur).

 Voici le mouvement de la fourche 2 par rapport au châssis 1 :

Comme nous avons un vrai parallélogramme, le mouvement 2/1 est une translation circulaire.
Dans une translation, il n'y a aucun pivotement. La fourche se déplace parallèlement à elle-même (cette expression n'est sans doute pas très claire alors regardez les images qui bougent !).
Il n'est donc pas possible avec ce système d'obtenir une trajectoire de l'axe de roue comparable à celle obtenue avec une fourche télescopique (un segment de droite).


 Mouvement du châssis 1 par rapport au sol 0 :
L'observation du mouvement de la fourche 2 par rapport au châssis 1 est intéressant mais dans la réalité, n'oublions pas que la moto est posée sur ses roues (sauf figure acrobatique !). Il faut donc regarder comment le châssis se déplace par rapport au sol lors des mouvements de suspension. Dans toute l'étude la suspension arrière est figée. Seule la suspension avant travaille (et vous, pour lire cette prose).

Tracé des trajectoires par rapport au châssis :
Pour effectuer ces tracés, il faut procéder étape par étape. Ne pas oublier que les pièces sont indéformables et que par conséquent de nombreuses distances sont invariables. Lorsqu'on identifie un mouvement de rotation on en déduit que les trajectoires sont des cercles. Et petit à petit on peut construire toutes ces lignes...
On pourra relever la diminution de la valeur de chasse au sol. La valeur finale de 95 mm a été choisie...nous verrons comment....
On relève également que la valeur de déport (distance entre le centre de roue et l'axe de colonne de direction) n'est pas constante, contrairement à une fourche télescopique conventionnelle.

14 mars 2019

Ouvrage de mécanique appliquée à la moto



Mise à jour : (23 février 2021)

Cet ouvrage, ce "polycop", s'est un peu enrichi depuis 2005, même s'il n'est toujours pas tout-à-fait terminé.
J'ai entamé des chapitres qui sont désormais plutôt du niveau BAC+3 ou 4. Si mon travail vous intéresse, laissez un commentaire (qui ne sera pas publié) avec une adresse mail, une présentation personnelle (oui, personnelle ça veut dire que les gentils plaisantins incapables de s'exprimer autrement que couvert par l'anonymat d'un pseudo seront naturellement écartés) et votre engagement de ne pas utiliser commercialement ce document. Merci !

This book is not written for your own business my friend !
But, if you are interested by reading it and keeping it for yourself only...please let a comment (it will not be published) with your email and a short presentation of yourself (anonymous not accepted) and your activities.

Sommaire :







28 janvier 2018

Moto GP : nouvelle Suzuki 2018

Quelques belles images de la nouvelle Suz'

MotoGP.com








26 septembre 2017

Grand chelem pour Vincent HOUSSIN et la Roadson !

Roadson 1078 R

 
Bravo à Jean-François ROBERT (concepteur) et à toute l'équipe !
 



 

05 juin 2017

Triumph en Moto2

C'est officiel, les futures Moto2 (à partir de 2019) seront équipées de moteurs Triumph 3 cylindres 765 cm3.

La Triumph Triple 765 de route :


 
CAO du moteur Triumph 675 (le 765 en est dérivé) :
 
 Le modèle Moto2 est spécialement préparé : plus étroit, embrayage racing, soupapes titane, étagement de boite revu (1ère plus longue) ...etc.
 


Rappel des caractéristiques du triple 765 R d'origine :
3 cylindres en ligne, 4 soupapes par cylindre, double arbre à cames en tête
Injection électronique séquentielle multipoint, commande d'accélérateur électronique
Refroidissement liquide
Alésage x Course : 77,99 x 53,38 mm
Cylindrée : 765cm3
(calcul : 3 x 5,338 x PI x 7,799² / 4 = 765,01 cm3)
Taux de compression : 12,65 : 1
Puissance maximale : 86,8 kW (118 ch) à 12000 tr/min
Couple maximal : 77 N.m à 9400 tr/min
Embrayage multidisque en bain d'huile, à glissement contrôlé
Rapport transmission primaire :1,85 : 1 (85 / 46)
Boite 6 vitesses. Rapports :
1ère : 2,62 : 1 (34 / 13)
2nde : 1,95 : 1 (37 / 19)
3ème : 1,57 : 1 (36 / 23)
4ème : 1,35 : 1 (27 / 20)
5ème : 1,24 : 1 (26 / 21)
6ème : 1,14 : 1 (25 / 22)
 
Transmission finale par chaine :
 2,88 : 1 (46 / 16)  
 
 Chasse au sol : 100 mm
Angle de chasse : 23,9°
Empattement : 1410 mm

Le modèle RS est un peu plus puissant (5 ch) et plus richement équipé (amortisseur Öhlins, étriers avant Brembo monoblocs) :
Puissance maximale : 90,4 kW (123 ch) à 11700 tr/min
Couple maximal : 77 N.m à 10800 tr/min



 

JBB-Cosworth

Affichées à l'occasion de l'exposition JBB des Coupes Moto Légende, voici quelques images du projet M79. Il s'agit d'un projet de moteur de moto construit à partir du V8 Cosworth de Formule 1.
Ces images de synthèse ont été réalisées en 2017 à l'aide du logiciel de CAO SolidWorks.



 
Voir aussi sur 3D Design.

14 mai 2017

Exposition motos JBB

Coupes moto legende 2017

Lors des coupes moto légende à Dijon les 27 et 28 mai prochains, venez découvrir une rétrospective des motos JBB et fêter les 70 ans de son créateur Jean-Bertrand BRUNEAU.
Des motos restaurées et des documents inédits !

10 mars 2017

Anthony

Anthony, nous ne t'oublierons pas.

Quelques images d'Anthony Delhalle, dans l'aventure JBB Metiss en 2005.





17 avril 2016

Valentin DEBISE, c'est l'Amérique !

MotoAmerica

      Photo de Brian J. Nelson

Un autre regard sur les 24H du Geco

Dommage, Monsieur Olivier WAGNER ne permet pas qu'on ajoute quelques commentaires à sa vidéo....

24H moto 2016 - Le résumé du Team MetisS.


Après les essais préliminaires des 24H du Mans Motos 2016 de la semaine dernière, très perturbés par une météo très capricieuse, le Team MetisS avait pris place cette semaine dans le paddock de la 39e édition des 24H du Mans Motos en engageant la METISS dans la nouvelle catégorie expérimentale avec son équipe type chevronnée composée de Christophe MICHEL, Cyril HUVIER et l'incontournable Emmanuel CHERON (16ème participation au 24 heures du Mans moto). La METISS restait sur la base de la nouvelle METISS2015 avec un relooking de ses carénages et un travail sur la position du pilote (confort et sur la répartition des masses).

   La compétition commençait dès le Jeudi 7 Avril avec la première séance de qualification (Q1). Le temps glacial et la pluie étaient de la partie pour cette Q1, même la grêle est venue faire une apparition lors de cette journée. Autant dire que toutes les sessions des qualifications se sont déroulées sous la pluie. Et sous de telles conditions atmosphériques, notre « poisson-pilote » n°1, C. Michel est venu se hisser tout en haut de la feuille des chronos en trustant la 3e place une bonne partie de sa séance avec un temps de 1’58’’800. Il se classe finalement 10e devant de nombreux teams dont la BMW usine officielle et la YART Yamaha Autriche officielle. Malgré ce bon résultat, Christophe au caractère de compétiteur bien trempé, regrettait de ne pas avoir un « setting » plus affiné car il connait son potentiel dans de telles conditions. Au final la MetisS finit dans le TOP 15 de cette première journée de qualification en 14e position et 6e du challenge Dunlop (C. Michel 1’58’’800, C. Huvier 2’00’’190, E. Cheron 1’59’’898 soit un temps moyen de 1’59’’629).

    Le Vendredi était le jour de la 2e et dernière séance de qualificative (Q2).

C’est sur une piste sèche mais froide avec quelques traces d’humidité en dehors de la trajectoire que la Q2 s’est déroulée. Malheureusement, nos pilotes n'ont pas trouvé la confiance et de réglages adéquats pour se hisser en haut de tableau. Christophe a notamment rencontré des soucis pour maintenir ses pneus dans la plage de température. Cette deuxième séance a toutefois initié un travail préparatoire pour la course au détriment de bons chronos. Seul E. CHERON, 3ème pilote, limita un peu plus la « casse » par rapport à son potentiel en 1’42’’860 (31e de sa session). Au final la moyenne de nos 3 pilotes est de  1’43’’219, plaçant en 33ème position sur 57 au départ et 16ème au challenge DUNLOP.

     Comme nous l'avaient promis les bulletins météo, c’est bien sur une piste humide que fût donné le départ à 15h avec la MetisS placée 33e sur l’épi de départ. C. MICHEL évite dès le départ une collision avec un concurrent qui chute en passant dans l'herbe. Malgré cela il gagne déjà une place au 1er tour. Après quelques tours sur une piste séchante, il remonte 21e. Dès le 15e tour, il s'arrête pour passer des pneus slicks et repart. Il poursuit sa remontée jusqu'en 17ème position, mais doit de nouveau rentrer vers 16H22 car la pluie est de retour.



  C. HUVIER prend le relais suivant et en fin de relais il pointe en 12ème position. 


E. CHERON repart  en pneus pluie car la piste n'est pas suffisamment sèche mais en milieu de relais il commence à perdre de plus en plus de temps, dans le stand nous décidons de panneauter Emmanuel pour rentrer changer sa configuration de pneus.  L'équipe est alors dans une position idéale proche du top10, trop difficile à atteindre à la régulière en ce début de course.

    Mais à 23h00, 2 tours avant la fin de son relais, C. MICHEL voit le moteur de la METISS se couper net au chemin aux bœufs. Il doit alors pousser la moto jusqu’au stand. Place alors à une recherche de panne, une intervention avec notamment le démontage  du carter moteur droit et la découverte d'une vis de fixation de la poulie en extrémité de vilebrequin face au capteur d'allumage qui a cassé et impossible de l’extraire. Saluons les valeurs de solidarité dans cette épreuve où les pilotes ne se font pas de cadeaux sur la piste, mais où la solidarité entre certains teams privés existe bien dans certaines situations en essais voire en course. Le Team n°6 Aprilia Le Mans 2 roues, voisin du stand de la MetisS,  nous a prêté  très sportivement un outillage plus adéquat que le nôtre afin d'extraire la vis cassée.  Le bilan s'avère toutefois très lourd,  C. Huvier repart en 42e position avec une perte de 15 tours. Seule chance, l'apparition du safety car pendant notre réparation, a atténué légèrement notre perte de temps.

   En cette nuit très très froide et ce jusqu’au bout de l’épreuve les pilotes du prototype MetisS vont remonter en enchainant de bons relais notamment sur la fin de nuit où entre 4H et 10H ils passent de la 35ème à la 20ème place, en étant très proches des meilleurs temps en piste. A 30’ du terme, alors 18e, la pluie va faire une nième apparition et un nième changement de pneumatiques pluie. La MetisS finira finalement 20ème dans les roues du 19e la HONDA officielle usine. Par ailleurs la MetisS est 1ère de la catégorie expérimentale et 7ème du trophée DUNLOP.

    Pour le team MetisS cette 39e édition des 24H du Mans Motos 2016, caractérisée par les changements de conditions climatiques de la pluie au sec avec du très froid puis du redoux, aura été l’occasion de franchir une étape dans le développement de cette METISS 2015 grâce notamment à notre système d'acquisition de données et la présence d'Eric DELCAMP, équipant notre moto de ses amortisseurs français. Emmanuel a notamment avoué avoir pris un réel plaisir à piloter cette moto telle qu'elle est réglée et configurée.

    A noter la solidité des pilotes en course malgré une deuxième journée de qualification sur le sec très compliquée. Ils ont su le samedi matin au cours du warm-up trouver le bon équilibre pour chasser proche du TOP 10 en course. Nous commençons à retrouver un niveau nous assurant de pouvoir prétendre au top 10 (sans notre aléa, nous aurions été en bagarre pour la 9ème place finale). Quant à l'équipe, (prix escra en 2010), elle a su élever son niveau au fur et à mesure de la course en essayant de limiter le nombre d'arrêts au stand et d'être la plus rapide possible. Nous avons toutefois quelques axes de travail à optimiser notamment sur la stratégie, et aussi de travailler sur une nouvelle génération de freins grâce à un développement sur banc d'essai chez notre partenaire la société FREIX (sarthe-72).