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15 juillet 2019

Fourches à parallélogramme et assimilées (3/3)

Dans ce 3ème article vous trouverez une vidéo de l'ensemble des animations et une méthode de construction de l'épure du mécanisme.

Méthode de construction de l'épure :
Le logiciel utilisé est SolidWorks mais la méthode reste bien-sûr valable pour d'autres outils.
Cette épure est une esquisse dans un fichier de type pièce (.sldprt).
Elle permet de piloter les dimensions de toutes les pièces du mécanisme (taille des roues, longueurs et positions des triangles...de l'amortisseur...).


Commençons par définir l'empattement et la taille des roues (ou pneus).








Définissons un axe de colonne Avec un angle et une châsse au sol définis, la valeur de déport se trouve déduite.




Poursuivons avec le schéma cinématique complet.

Sur le triangle inférieur on ajoutera un petit segment perpendiculaire au plus long côté. Ce segment permet de situer la fixation inférieure de l'amortisseur. Attention, on veillera par la suite que cette fixation soit toujours du même côté (au-dessus ou au-dessous) pour les 3 postions du mécanisme que nous tracerons.

On continue en choisissant quelques cotes.
Ce choix est arbitraire mais il est guidé par les contraintes techniques ou l'esthétique de la moto.


On peut aussi être guidé par des contraintes d'encombrement.


Ici, on a choisi de figer les positions des pivots entre le cadre et les triangles.



On s'impose aussi une longueur du triangle inférieur et une cote situant partiellement l'ancrage supérieur de l'amortisseur.


Celui-ci aura une longueur initiale également figée (300 mm).






On souhaite que sa compression soit quasi proportionnelle à l'enfoncement de la roue avec un facteur de 2 et un débattement de roue de 120 mm.








On dessine alors 2 autres postions du triangle inférieur et on indique les cotes et relations géométriques nécessaires (égalités de longueurs de segments).






L'amortisseur passe ainsi de 300 à 270 puis 240 mm quand l'axe de roue se déplace de 60 puis à nouveau 60 mm.










La trajectoire de cet axe de roue reste à définir.

On peut par exemple imposer le fait que les 3 points soient alignés afin de se rapprocher le plus possible de la cinématique d'une fourche télescopique classique.










On doit ensuite compléter les positions 2 et 3 (mi-course et fin de course) par les autres éléments du mécanisme : le triangle supérieur et le porte-roue.











Le choix d'une cote, comme ici la longueur du triangle supérieur, va permettre d'obtenir l'épure finale.




On aurait également pu choisir de quantifier l'évolution de la chasse au sol et donc imposer un déport variable.
C'est ce qui est choisi sur cette autre épure (correspondant à la vidéo).








Et si, finalement, le concepteur souhaite faire une moto à empattement quasi constant, il peut faire ceci (OK, le design reste à améliorer !) :







4 commentaires:

Unknown a dit…

Bonjour Monsieur Meunier,

Je trouve votre travail très intéressant et aussi très bien expliqué, ce qui est rare quand on parle de cinématique. J'aurais voulu savoir si un tel travail est réalisable sur Catia ?

Cordialement,

BOUZAT Valentin

Stéphane Meunier a dit…

Merci pour les compliments.
Bien sûr, tout ceci est réalisable avec un autre logiciel de CAO, même en 2D.

Unknown a dit…

Très bon article, je m'intéresse au sujet pour un side-car, en général ce sont des fourches à balancier qui sont monté mais le parallélogramme peut être intéressant surtout que la chasse est environs divisé par 2, plutôt 50 à 60mm de chasse, du coup ça laisse de la place pour caser le parallélogramme

Stéphane Meunier a dit…

Merci. Bonne recherche "by your side".